mardi 1 novembre 2011

Du pumpkin... et de ces nombreux usages aux Etats-Unis.

       Je n'ai jamais vu un aliment aussi utilisé que le pumpkin. Le pumpkin, c'est à la fois la citrouille, le potiron, et la courge. Si je devais choisir une traduction, je dirais "potiron", parce que "citrouille" c'est très connoté chez nous comme étant purement décoratif et pas mangeable. La courge, ça correspond plutôt ici au "squash", de toutes petites courges, souvent plus jaunes et plus piquantes que les nôtres (je prendrai des photos, si j'y pense, à ma prochaine visite au supermarché).
        Bref, le pumpkin, on en trouve partout. Moi je suis habituée à en manger en soupe et en purée, c'est bien en automne et en hiver, c'est de saison et en plus on ne s'en lasse pas.
Ici on s'en lasse assez vite, parce qu'il y a en littéralement PARTOUT.

Exemples des trucs les plus étranges à base de pumpkin:

- pumpkin bread: cake au potiron, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire c'est sucré. On en mange ici les soirs d'hiver et au petit-déjeuner. Le goût: Très bon.

- pumpkin coffee: un café normal (enfin plutôt un café américain, donc pas normal) parfurmé au potiron... d'accord. Le goût: Je n'aime pas le café, alors c'est mal barré.

- pumpkin beer: de la bière au potiron. Déjà la bière parfumée je trouve ça louche, alors au potiron... Le goût: Je n'ai pas encore goûté, mais j'y travaille. 

30 octobre: deux mois.

Mon deuxième mois à Boston s'est achevé il y a quelques jours.
De ce deuxième mois, je me souviendrai:
- de la chute radicale des températures
- de la visite d'Alysse à Boston
- de mon week-end à New York
- des premiers flocons de neige, ou plutôt devrais-je dire des premiers dix centimètres de neige
- d'Halloween et de l'hystérie générale que déclenche l'événement
- des couleurs et saveurs d'automne: le orange des feuilles des arbres, de la citrouille d'Halloween et du potiron que l'on mange à toutes les sauces.


Photo: ma coloc Amber et moi-même, vêtues de "snuggies": couverture polaire découpée en forme de poncho, de sorte qu'on peut l'enfiler tout en ayant les bras libres pour taper sur son ordinateur ou écrire. Intelligents, ces Américains.

dimanche 30 octobre 2011

Considérations outre-atlantiques #1: Braque et moi.

Je viens d’Ales. A Ales il y a le Musée Pierre-André Benoit, plus communément appelé Musée PAB. Il est situé dans un joli parc sur les hauteurs de la ville. La dernière fois que j’y suis allée, je devais avoir 8 ans. C’était pour une activité scolaire, du type « présentation du musée », qui s’achevait en atelier dessin où l'on devait essayer de vaguement reproduire une ou deux œuvres présentées avec des pastels.

Puis je suis partie à Paris. En deux ans je suis allée plus souvent au Musée d’Orsay que la majorité des Français en toute une vie. J’ai aussi arpenté le Louvre, le Palais Tokyo, le Musée de l’Orangerie, fait la queue, parfois pendant des heures, pour les expositions temporaires du Grand Palais et d’Orsay, encore.

J’ai aussi visité beaucoup des plus grands musées du monde au cours de précédents voyages. Le MET, le MoMA, le Guggenheim à New York. La National Gallery of Art à Washington DC. Le British Museum et la National Gallery à Londres. Le Musée Dali à Figueras et la Fondation Miro à Barcelone. Dans les années à venir j’espère découvrir l’Art Institute de Chicago, le Prado à Madrid, l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. 

Aujourd’hui je vis à Boston. Je suis déjà allée passer quelques heures au Museum of Fine Arts et évidemment je vais encore y retourner souvent les 9 prochains mois. A Boston College je suis un cours d’Histoire de l’Art intitulé « Modern Art : 20th Century ». Pendant notre cours sur le Fauvisme, on a beaucoup parlé de Braque, sans oublier les références à Cézanne. Il y a toutes ces œuvres qu’on étudie chaque semaine, Viaduc de l’Estaque, Paysage à La Ciotat, qui sont des paysages si familiers pour moi et tellement exotiques pour les étudiants américains qui m’entourent. Je n’y avais réfléchi avant, mais oui ces paysages se trouvent à quelques kilomètres de chez moi, et je n’ai jamais pris la peine de m’y déplacer. Et pourtant, qu’est-ce que sont quelques centaines de kilomètres comparés aux 6 000 kilomètres qui séparent les étudiants américains des lieux de réalisation des tableaux qu’ils étudient en cours avec moi ?

C’est au MoMA, le week-end dernier, que j’ai une révélation devant ce tableau de Braque: Paysage à La Ciotat, 1907.  Le Musée PAB, dans ma ville natale, regorge de ses œuvres, et il me faut attendre d’être là, au MoMA, à New York, à plus de 6 000 kilomètres de chez moi, pour comprendre.

La conclusion : arrêter de dénigrer le local vs le national, le local vs l’international.
Note pour plus tard : aller au Musée PAB l’été prochain.
Après ça : voir La Ciotat et l’Estaque, en vrai. Et aussi le moulin d’Alphonse Daudet. Et les champs de lavande en Provence, ailleurs que sur Google images.

Choc des civilisations #2: les horaires des repas.

C’est quelque chose qui m’a frappé dès la première semaine. Sauf que je pensais que ça allait passer, quand on aurait repris les cous et qu’on aurait tous un rythme plus fixe et régulier. Mais ce n’est pas passé. Mes meilleurs cas d’études pour ce sujet ce sont mes colocs. Une est étudiante en école d’infirmière, une autre est prof de biologie dans un lycée privé catholique, la dernière fait un master d’aménagement urbain et cumule un boulot de serveuse. Elles ont toutes des horaires et des horizons différents, mais partagent le même point commun, en plus de vivre sous le même toit : l’instabilité et l’incongruité des horaires (et du contenu !) de leurs repas. 

Je sais que je suis un peu conservatrice dans mon genre. Je vis seule depuis deux ans mais contrairement à mes amis étudiants qui ont des horaires de repas flexibles, je continue à déjeuner à 12h30-13h, dîner à 20h-20 h30, quel que soit le jour de la semaine. Maisici c’est étrange, il n’y a pas vraiment de plage horaire pour chaque repas, à part pour le petit-déjeuner, qui est vraiment le repas le plus important aux US dans le sens que les Américains petit-déjeunent toujours, quel que soit le jour et l’heure à laquelle is se lèvent, alors qu’ils n’ont aucun problème à sauter le lunch (déjeuner) ou le dinner (dîner). Personne ne s’arrête vraiment pour manger, et surtout personne ne mange à table. Ici on mange debout, devant la télé, devant son ordinateur, en téléphonant, en révisant, mais jamais autour d’une table en discutant. C’était choquant et déstabilisant pour moi au début, mais apparemment c‘est un phénomène, et un problème, national : il y a quelques semaines, le New York Times consacrait un article aux bienfaits scientifiquement prouvés des repas en famille à table, et de l’utilité d’en avoir au moins deux ou trois par semaine (pourquoi pas tous les jours ?) pour réduire les risques d’obésité, de délinquance, de grossesses des adolescentes, et j’en passe. 

Pour vous donner une idée, voici la journée type des mes colocs :
7h-10h, en fonction de l’heure à laquelle on se lève : breakfast ; généralement les Américains mangent des céréales, du pain grillé, mais le plus souvent des œufs. Parfois des trucs très étranges, comme ma coloc hier : de la glace au chocolat (oui oui pour le petit-déj).
11h-16h : lunch, mais en réalité personne ne prend une pause-déjeuner ici. En général, les Américains mangent s’ils ont faim, s’ils se rendent compte qu’ils ont faim, et s’ils pensent à aller manger… ce qui fait beaucoup de conditions, et en général ils finissent juste par sauter le lunch. S’ils déjeunent, ils mangent peu (et mal) : une part de pizza, un sandwich triangle, un bol de céréales (oui oui pour le déjeuner).
16h-18h : dinner ; les Américains sautent rarement le dinner, c’est le repas qu’ils prennent en rentrant de cours ou du travail, et ce quelle que soit l’heure. Par exemple, ma coloc en école d’infirmière dîne vers 18h30 en général, mais le mardi c’est plutôt 16h30, l’heure à laquelle elle rentre de sa journée à l’hôpital. Ils mangent un peu n’importe quoi, surtout ce qu’ils ont sous la main : une part de pizza, un reste de pâtes réchauffé, un bol de soupe, un yaourt, un bol de céréales (encore !)…
20h-22h : étant donné la faible quantité de nourriture ingérée au dinner, deux heures plus tard mes colocs ont faim. A ce moment-là, elles s’attaquent invariablement : à la glace, au paquet de cookies, au paquet de biscuits salés (type biscuits apéritifs), à un autre reste de pâtes, à la boîte d’œufs (les Américains adoooorent les œufs). Parfois elles commencent par la glace, ont faim une heure plus tard et se font cuire un œuf… mélange très étrange, je vous l’accorde.

La conclusion : je me sens vraiment bizarre avec mes dîners à table à 20h, avec une salade/un bol de soupe en entrée, un plat et un fruit/un yaourt en dessert. Mes colocs aussi trouvent ça bizarre de manger seule à la table de la cuisine, c’est plus sympa de s’affaler avec elles sur le canapé du salon devant une série télévisée stupide… Alors je m’y mets, ça s’appelle l’intégration, et c’est sympa, je vous jure.
Ce qui me manque, et va encore plus me manquer dans les mois à venir : un long, très long repas de famille, type Noël, anniversaire, ou mariage. J’en rêve.  

Choc des civilisations #1: les habitudes alimentaires.

Chaque semaine j’accompagne ma coloc faire les courses au supermarché. C’est sympa, les supermarchés, surtout à l‘étranger : on trouve plein de produits exotiques et inconnus, et c’est un reflet assez honnête des principales différences culturelles. 

Premier choc : les viandes. La première fois que je vais au supermarche avec Amber, qui est végétarienne (le détail est important), on achète de la viande pour ma coloc Christina.  J’en profite pour analyser vite fait l’étalage. La viande c‘est pas mon fort, je ne suis pas particulièrement fan et en général je fuis les étalages sanguinolents des supermarchés, mais ici quelque chose me frappe immédiatement : le choix limité. Je vois du bœuf, du poulet, du porc… et c’est tout. Je réfléchis rapidement à toutes les viandes qu’on mange en France et je commence à interroger ma coloc. Elle fait une drôle de tête quand je parle de canard et de lapin, mais quand je lui demande pour le cheval, elle me regarde avec un air mi-atterré mi-horrifié et me répond ‘Do you guys eat horse?’.  C’est difficile de traduire l’effet emphatique du ‘guys’ mais j’imagine qu’en français ca donnerait « Parce que VOUS vous mangez du cheval ?!?! » Bon d’accord, c’était pas la meilleure idée de poser ce genre de questions à ma coloc végétarienne. Mais au moins j’ai eu une réponse, claire, accompagnée d’un soupçon de barbarie pour mes compatriotes français (pour ceux qui en douteraient, évidemment JE ne mange pas de cheval). 

Deuxième choc : le rayon des yaourts. Là aussi le manque de choix est frappant. Il n’y a que des yaourts à proprement parler, pas de crèmes, danettes, flanbys et autres desserts industriels qu’on trouve en France. Ensuite, le yaourt nature n’existe qu’en gros pot de 500 g et pas en petits pots individuels, ce qui me semble assez étrange. Et j’oublie de préciser que les yaourts se vendent à l’unité, pas en barquette de 4, 6 ou 12… ne me demandez pas pourquoi.

Troisième choc : la coupe de viande et de fromage. Ma coloc achète de la ’sliced turkey ‘ et du ‘sliced cheddar’ (dinde et fromage en tranches, typiquement américain, ils en mettent dans tous les sandwiches) à la coupe.  La première fois, quand on nous a proposé de goûter une tranche, j’ai pensé que c’était un geste commercial ou quelque chose du genre.  Mais la semaine suivante, dans un autre supermarché, on nous a encore demandé si on voulait goûter. Il était 15h et ça me paraissait ahurissant de vouloir faire manger de la dinde et du fromage à cette heure-la aux clients. Ma coloc a refusé, moi aussi cela va de soi, ce qui a vaguement énervé le type qui coupait nos tranches. Il nous a demandé pourquoi on ne voulait pas goûter (mais qu’est-ce que ça peut lui faire ?!), ma coloc a répondu qu’elle était végétarienne, moi j’ai dit que j’avais déjà déjeuné. Il n’a pas eu l’air de comprendre le lien : j’avais déjeuné, et alors ? je pouvais bien manger une tranche de dinde non ? Ben non. 1) c’est mauvais pour la sante de grignoter entre les repas, 2) je ne veux pas devenir obèse a cause de ma 3A, 3) la dinde c’est infecte. Après en regardant les autres clients je me suis rendu compte que tout le monde goûtaient, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit… je me passe de commentaires.

Les produits qui n’existent pas ici :
- la compote (à ma grande tristesse)
- le chocolat noir aux noisettes/amandes (second grand chagrin, d’ailleurs si quelqu’un veut m’envoyer un colis, j’ai un faible pour le Côte d’Or. Et j’en mange BEAUCOUP.)
- le fromage râpé : quand je dis fromage râpé j’entends emmental, évidemment pour moi c’est le seul fromage qui me viendrait à l’idée de râper. Ici, ca leur semble une infamie de râper de l’emmental, par contre ils n’ont aucun problème avec la mozzarella râpée, on en trouve partout, ce qui me semble être une atteinte à l’intégrité de la culture italienne, c’est marrant quand même la relativité des valeurs (Weber avait raison).

jeudi 13 octobre 2011

30 septembre: déjà un mois !

Premier mois écoulé.
En un mois:
- je me suis inscrite à un cours de grec moderne à BC
- je suis montée en haut du Prudential Center
- je suis allée à une Cheesecake Factory
- je suis retournée à Cape Cod (Hyannis, bastion des Kennedy)
- j'ai assisté à un match de football américain, mais je n'ai rien compris
- j'ai organisé un voyage à New York pour la fin octobre

Et surtout... j'ai rejoint la BC University Chorale, groupe de 150 étudiants au top du top du chant choral. Par exemple, ils sont tellement forts qu'ils ont déjà fait le Requiem de Mozart... J'ai auditionné le 15 septembre, et j'étais persuadée de ne pas être acceptée tellement l'audition a été désastreuse, mais deux jours plus tard j'étais sur la liste des admis, et le soir même on commençait les répétitions. Le 30 septembre, on avait notre premier concert à l'occasion d'une soirée fundraising à BC, avec... les BOSTON POPS ! (prestigieux orchestre de Boston que tout le monde adore ici) On a joué quelques pièces de John Williams, ancien chef d'orchestre des Pops et lui aussi adoré à Boston, quelques chansons populaires américaines, l'hymne avec lâcher du drapeau étoilé... grand moment, je vous jure.
Depuis, on travaille la Symphonie n°2 "Lobgesang" de Mendelssohn, prochain concert le 11 novembre.




Quelques photos:  les Pops ; Keith Lockhart, le chef d'orchestre ; moi avec ma tenue de concert obligatoire.

jeudi 6 octobre 2011

Home sweet home


Quelques photos de mon nouveau chez moi !
 La maison vue de l'extérieur, ma chambre, et mes colocataires.


De gauche à droite: Christina, Amber, Aliza, moi. 


Kit de survie à Boston #1 - Spécial pluie




Ready for Boston weather!

jeudi 29 septembre 2011

Boston vu du ciel



Vue du Prudential Center, le plus haut point de vue de Boston. En réalité, le Prudential Center n'est que le second plus haut building de Boston après la John Hancock Tower. Mais l'accès à ce point de vue a été fermé après le11-Septembre.


La Charles River et ses petits voiliers.


 Trinity Church and Copley square.

Boston dowtown.

Cheesecake Factory: done!




dimanche 25 septembre 2011

Le jour des associations

Vendredi 7 septembre, c’était le jour de la présentation des associations. A BC, et aux Etats-Unis de manière générale, la vie associative fait partie intégrante de la scolarité des étudiants. Comme le sport, les associations et l’implication personnelle dans l’une d’entre elles sont des facteurs très importants. En plus du sport, les étudiants font tous partie d’au moins une association, généralement plusieurs. Ce qui donne lieu à des scènes très étranges : en début d’année, les étudiants présentent aux professeurs des lettres d’excuses de leurs associations/équipes de sport, leur donnant droit à des absences, des retards, et bien sûr des délais supplémentaires pour la remise des devoirs (que les professeurs n’ont aucun mal à accorder ici, quelle que soit la raison).

Je m’étais dit: nous aussi à Sciences Po on a une semaine des associations, où chacun essaye de faire valoir son assoc et de grappiller quelques adhérents parmi les 1A et étudiants internationaux qui déambulent, l’air hagard, au milieu des stands. Ici, c’est à peu près pareil, les étudiants américains sont généralement déjà dans l’une ou l’autre des assoc, alors les proies principales ce sont les Freshmen (étudiants de première année) et les Exchange Students (étudiants en échange).
Ici la journée a un côté un peu folklorique: chaque assoc se balade avec son drapeau ou son fanion à son effigie, il y a des jeux (de quilles, le jeu de l’étudiant assis sur une chaise suspendue au-dessus d’un basin d’eau, et dont la chaise bascule si on arrive à viser la cible avec une balle), des ballons, des guirlandes, on se croirait un peu dans une grande foire…  Au milieu des associations les plus classiques (Club de théâtre, Chorale,  Journal de l’université…), on trouve le panel des associations religieuses (au moins 15 ! ça me change de Sciences Po où à part l’Aumônerie on ne voit pas grand-chose), avec au milieu le Club Pro-Life (oui oui hélas ça existe),  et puis tellement d’autres assoc que c’est difficile de toutes les nommer.
Mais les techniques pour attirer les étudiants sont les mêmes qu’à Sciences Po: ici aussi on croit qu’en offrant des bonbons et des stylos on va attirer quelques adhérents potentiels. Le pire c’est que ça marche.
La (grande) différence arrive au moment de signer pour une association: à Sciences Po on vous fait signer sur une vulgaire feuille de papier froissée, qui se révèle souvent être le verso du tract volé au stand d’à côté. Ici on signe en ligne, directement, grâce aux Ipads mis à disposition des représentants d’association. D’accord.

Conclusion de la journée: On a eu plein de bonbons gratuits, on fera du sport plus tard. 
J’ai signé: pour la Chorale évidemment, et pour le groupe de Gospel (au cas où je rate les auditions de la grande University Chorale de 150 étudiants qui ont déjà fait le Requiem de Mozart tellement ils sont forts). J’ai aussi signé pour le Club de ski, qui organise un séjour au Canada en janvier, le Club des Démocrates de Boston College (pour rappel: on ne dirait pas mais ma spécialisation c’est Science Politique) et le Club des Etudiants Internationaux.
Deux jours plus tard, ma boîte mail est pleine. Depuis, j’enchaîne les meetings. C’est sympa, je vous jure. 

Le temps à Boston

On m’avait prévenue, tous les guides de voyage en parlent. Le temps à Boston est réputé imprévisible, et comme le dit le fameux proverbe de Nouvelle-Angleterre: 'If you don’t like the weather, wait a minute !' (pour mes amis non-anglophones : « Si vous n’aimez pas le temps, attendez une minute ! »)
Imprévisible, je comprends, mais à quel point ?
Le 5 septembre, c’était un jour Férié ici, le Labor Day. C’est la veille de ma rentrée et pour profiter du dernier jour de vacances, je passe la journée avec quelques amis de BC sur une plage à une heure de métro de Boston (le métro qui amène à la plage, en l’occurrence à l’océan, c’est un concept). Il fait beau, très chaud même, environ 90 degrés Fahrenheit (l’équivalent de 35 degrés j’imagine). Le lendemain, jour de ma rentrée, en ouvrant les volets, j’ai la surprise de découvrir qu’il pleut. Il pleut des trombes à vrai dire. Et je n’ai ni parapluie ni bottes de pluie… Persuadée que ce n’est qu’une forte averse, je pars confiante (de toute façon, je dois aller en cours).
Il a plu non-stop, jour et nuit, à torrents, pendant trois jours. Mes trois premiers jours de cours à Boston. Et en plus de la pluie, il fait froid !
Depuis, j’ai acheté un parapluie, et je suis toujours à la recherche (pressante !) de bottes de pluie. Depuis, il a fait chaud à nouveau, puis froid tout à coup, et il a plu beaucoup, puis il a fait soleil, et aujourd’hui il pleut encore. Dieu merci, il n’a pas encore neigé. Maintenant, je comprends ce que “imprévisible” signifie ici, et je comprends aussi le message de ma IA (International Assistant, comprendre: étudiante de BC chargée d'assurer mon adaptation et mon intégration à l’université) ce fameux jour de rentrée: ‘Welcome in Boston weather!’

Photo: Port de Marblehead, banlieue huppée de Boston. 

Boston College




mardi 20 septembre 2011

Boston Harbor

I think I'll go to Boston
I think that I was tired
I think I need a new town
To leave this all behind

I think I need a sunrise
I'm tired of the sunset
I hear it's nice in the summer
Some snow would be nice, oh yeah

Boston, where no one knows my name
Where no one knows my name
Where no one knows my name, yeah

Boston, where no one knows my name...

Yellowstone - Aug 2011









La visite du Yellowstone a marqué la fin de notre périple à travers les parcs du Sud où la chaleur est oppressante. Ici il fait frais, même un peu froid.

On entre dans un parc où le mot “wildlife” (vie sauvage) est maître. Pour les nature-addicts comme moi c’est le bonheur. Bien sûr comme dans tout espace vert sur le sol américain, il y a nos amis les écureuils, et aussi les cerfs, les biches, les daims… Mais on rencontre  aussi des élans, des ours (oui des ours !), des loups, des bisons… plein d’animaux quoi.

Le parc est incroyable par sa diversité: d’un côté les geysers, de l'autre les cascades et les chutes d'eau, les « hot pools » aux couleurs surnaturelles, la forêt partout… C’est tellement grand (et tellement beau !) qu’à mon avis il faut rester une bonne semaine pour explorer tous les aspects du parc.

La phrase du séjour: “You are in Bear Country – Be Bear Aware”


















La réflexion personnelle: C’est trop beau, mais il fait froid quand même. Un peu trop d’ailleurs. Et en plus il y a des moustiques. Et surtout: ça pue le souffre.

lundi 12 septembre 2011

Bryce Canyon - Août 2011



Le parc que j'ai préféré, malgré l'altitude et l'orage qui nous a surpris en fin de promenade.

vendredi 9 septembre 2011

Monument Valley - Août 2011




J'ai bien aimé Monument Valley, même s'il faut reconnaître que, mis à part les deux gros cailloux au centre de la vallée, il n'y a pas grand-chose à voir.


Donc comme tout le monde ici, on a fait le tour des deux cailloux, dans une petite balade d'une heure environ. C'était très beau, et ça valait vraiment le coup, même si on a pris un orage magistral sur la tête.




Après ça on était trempés, et on marchait littéralement dans la boue, mais tout à coup il y a eu deux sublimes arcs-en-ciels dans le ciel, au-dessus des cailloux justement, donc je persiste, ça valait vraiment le coup.






La phrase du jour: "Primitive Campground": et encore, le mot "primitif" n'est pas assez fort pour décrire honnêtement ce à quoi ressemblait le camping. 

Grand Canyon - Août 2011

Après Las Vegas et un long trajet dans le désert, nous arrivons dans notre premier parc. Il fait nuit, et sur la route du camping nous croisons une biche (!) et un énooorme cerf (!!). Le lendemain au réveil, il y a deux cerfs, plus petits, qui se baladent l'air de rien entre les campings-cars et les tentes. C'était juste incroyable !

Le parc est très beau mais aussi très "classique", a posteriori. C'est le seul que j'avais déjà visité, mais maintenant je peux dire qu'il y a des endroits bien plus beaux, et surtout bien plus sauvages. En effet le Grand Canyon est très touristique et donc aménagé en fonction des énormes flux de visiteurs. Des chemins balisés relient les nombreux points de vues qui couvrent presque l'ensemble du parc.Les balades sont assez agréables, et entre chaque point de vue si la distance est trop longue on peut prendre une des navettes mises à disposition, mais le plus dur à mon avis c'est la chaleur, horrible et oppressante.

J'aime bien ce parc, malgré le côté super-aménagé, et ce que je préfère c'est la parfaite ligne que dessinent les montagnes, malgré la distance qui les séparent, malgré la perspective.

La phrase du jour: "Aaah ! Chaleur intense"
L'anecdote intéressante: Tomber dans les pommes dans le Grand Canyon - fait !
A explorer: C'est quoi cette tour en pierres au milieu du parc ?!

mardi 6 septembre 2011

Las Vegas - Août 2011

Après notre arrivée à Los Angeles, Las Vegas a été notre première étape. Je connaissais déjà la "ville" et les choses ont peu changées depuis 2007, année de ma dernière visite.
Las Vegas, c'est une enclave au milieu du désert, où les températures avoisinent les 50° le jour et les 45° la nuit - sérieusement. L'air est étouffant, la chaleur brûle la peau et l'atmosphère ultrapolluée rajoute peu de charme à la ville.
C'est un endroit assez étrange à mon goût, où le temps ne s'écoule pas normalement, où l'on ne sais pas très bien si on est le jour ou la nuit, aux Etats-Unis ou ailleurs. L'ensemble de la ville ressemble à un décor en papier-mâché, on se croirait à Walt Disney sauf qu'ici des gens vivent vraiment.
Le tout fait que l'endroit a un côté surnaturel, plutôt plaisant les premières heures, mais vite déboussolant. J'aime bien, je veux dire que c'est quelque chose à voir et c'est assez amusant de déambuler au milieu des casinos et des décors de rêve, mais on s'en lasse vite à mon goût.