Vendredi 7 septembre, c’était le jour de la présentation des associations. A BC, et aux Etats-Unis de manière générale, la vie associative fait partie intégrante de la scolarité des étudiants. Comme le sport, les associations et l’implication personnelle dans l’une d’entre elles sont des facteurs très importants. En plus du sport, les étudiants font tous partie d’au moins une association, généralement plusieurs. Ce qui donne lieu à des scènes très étranges : en début d’année, les étudiants présentent aux professeurs des lettres d’excuses de leurs associations/équipes de sport, leur donnant droit à des absences, des retards, et bien sûr des délais supplémentaires pour la remise des devoirs (que les professeurs n’ont aucun mal à accorder ici, quelle que soit la raison).
Je m’étais dit: nous aussi à Sciences Po on a une semaine des associations, où chacun essaye de faire valoir son assoc et de grappiller quelques adhérents parmi les 1A et étudiants internationaux qui déambulent, l’air hagard, au milieu des stands. Ici, c’est à peu près pareil, les étudiants américains sont généralement déjà dans l’une ou l’autre des assoc, alors les proies principales ce sont les Freshmen (étudiants de première année) et les Exchange Students (étudiants en échange).
Ici la journée a un côté un peu folklorique: chaque assoc se balade avec son drapeau ou son fanion à son effigie, il y a des jeux (de quilles, le jeu de l’étudiant assis sur une chaise suspendue au-dessus d’un basin d’eau, et dont la chaise bascule si on arrive à viser la cible avec une balle), des ballons, des guirlandes, on se croirait un peu dans une grande foire… Au milieu des associations les plus classiques (Club de théâtre, Chorale, Journal de l’université…), on trouve le panel des associations religieuses (au moins 15 ! ça me change de Sciences Po où à part l’Aumônerie on ne voit pas grand-chose), avec au milieu le Club Pro-Life (oui oui hélas ça existe), et puis tellement d’autres assoc que c’est difficile de toutes les nommer.
Mais les techniques pour attirer les étudiants sont les mêmes qu’à Sciences Po: ici aussi on croit qu’en offrant des bonbons et des stylos on va attirer quelques adhérents potentiels. Le pire c’est que ça marche.
La (grande) différence arrive au moment de signer pour une association: à Sciences Po on vous fait signer sur une vulgaire feuille de papier froissée, qui se révèle souvent être le verso du tract volé au stand d’à côté. Ici on signe en ligne, directement, grâce aux Ipads mis à disposition des représentants d’association. D’accord.
Conclusion de la journée: On a eu plein de bonbons gratuits, on fera du sport plus tard.
J’ai signé: pour la Chorale évidemment, et pour le groupe de Gospel (au cas où je rate les auditions de la grande University Chorale de 150 étudiants qui ont déjà fait le Requiem de Mozart tellement ils sont forts). J’ai aussi signé pour le Club de ski, qui organise un séjour au Canada en janvier, le Club des Démocrates de Boston College (pour rappel: on ne dirait pas mais ma spécialisation c’est Science Politique) et le Club des Etudiants Internationaux.
Deux jours plus tard, ma boîte mail est pleine. Depuis, j’enchaîne les meetings. C’est sympa, je vous jure.
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