lundi 16 janvier 2012

Système éducatif américain #2 : période d’examens et révisions.

Passer des examens aux Etats-Unis, ce fut l’occasion pour moi de réfléchir davantage sur les différences entre le système éducatif français que j’ai connu, et celui que je découvre aux US.
Pendant les semaines d’examens règne une ambiance de terreur sur le campus. La bibliothèque est ouverte 24h/24, l’université distribue du café chaud et des cookies gratuits (je ne sais quel rapport il y a entre engraisser les étudiants et les aider à mieux réviser) aux quatre coins du campus, les dortoirs se transforment en « lieux silencieux »  (pas de soirées, pas de repas entre amis, pas de musique, etc) de 20h à 8h, comme le rappellent les nombreux panneaux dans les couloirs. Avec toutes ces précautions, on pourrait croire que les étudiants se préparent à passer des examens de la difficulté du concours d’entrée à l’ENA. Mais non.

1) D’abord, il faut rappeler que les étudiants ici ne sont pas autorisés à suivre plus de 5 cours par semestre. 5 cours, c’est l’équivalent de 15 heures de cours par semaine… de quoi dégager assez de temps libre pour commencer ses révisions ou au moins ses fiches de révisions en avance. D’autant que, sur les 5 cours, au moins 2 sont dispensés d’examen final, parce que le professeur a choisi un format différent : un take-home exam, c’est-à-dire souvent un mémoire de recherche ou une dissertation à faire à la maison, mais jamais plus de 8 pages, double-espacement bien sûr.

2) Les cours ne sont pas en soi d’une difficulté exceptionnelle, c’est donc la même chose pour les examens. Il y a peu de pages à apprendre, et quand il y a des définitions ou des concepts à retenir, le professeur prend soin d’envoyer bien à l’avance la sélection de définitions et de concepts que son sujet d’examen comprend. Je ne plaisante pas, c’était le cas de mon cours d’histoire américaine.

3) Quand les examens comportent une section dissertation, les professeurs envoient les questions à l’avance, de sorte que les étudiants ont le temps de préparer leur plan, réfléchir à des arguments et des exemples… faire le sujet à la maison et l’apprendre par cœur quoi. Ce fut le cas de mon cours d’histoire américaine : le professeur nous a donné trois questions à travailler à l’avance, il en a choisi une pour l’examen. Trop facile. Plutôt devrais-je dire : aberrant.

Le pire dans l’histoire : le niveau de stress et de tension des étudiants. Si vous avez le malheur de chuchoter à la bibliothèque, ou de laisser sonner votre téléphone, on vous lance un regard meurtrier. A croire que c’est vraiment dur pour eux. Je cherche encore la difficulté.

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