lundi 16 janvier 2012

Système éducatif américain #1

Je crois que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’évoquer le système éducatif américain. Il est temps donc de dresser le bilan de ce premier semestre écoulé.  Finalement ça a été, jusqu’à présent,  l’une des plus grandes désillusions de mon séjour aux Etats-Unis. On entend toujours parler des universités américaines comme des meilleures et les plus performantes au monde. C’était en partie une des raisons pour lesquelles j’avais choisi de venir étudier ici et pas de partir un an en « vacances » universitaires au Pérou ou en Thaïlande (outre le fait que, vous me connaissez, jamais je ne serais partie un an en Thaïlande). Cette année à l’étranger, outre l’expérience d’expatriation, c’était l’occasion pour moi de profiter de l’excellence académique d’une université américaine, et notamment dans des domaines que j’aurais peu l’occasion d’explorer au cours de mes études supérieures.

Au premier semestre, j’ai donc suivi :
- un cours d’espagnol intensif
- un cours de grec moderne, débutant
- un cours d’histoire de l’art, Art moderne 1880-1940
- un cours d’histoire américaine, jusqu’à la Guerre civile
- un cours de philosophie, sur l’imagination

Mes impressions :
1) L’enseignement des langues est excellent. Les cours comptent trois sessions d’une heure par semaine, et pour chaque session la charge de travail est conséquente : listes de vocabulaire, chapitres de grammaire, exercices d’application, textes à lire, questions d’analyse de texte, vidéos ou chansons à écouter… Résultat : on apprend vite. A vrai dire j’ai le sentiment d’avoir plus progressé en espagnol en 4 mois à BC qu’en 4 semestres à Sciences Po.

2) Les autres cours se sont révélés assez décevants, à part celui d’histoire de l’art qui était vraiment excellent. Mais je ne le compte pas dans le lot dans la mesure où le professeur était très européanisé et le format du cours assez inhabituel pour les Etats-Unis.  Ce que j’ai le plus déploré, c’est le manque d’analyse, de fonds et de profondeur des cours. Mon cours d’histoire américaine était assez intéressant mais très factuel. Niveau d’analyse = 0. Historiographie = 0. Débat = 0. Le plus choquant à mon sens, c’est le manque, ou plutôt devrais-je dire l’absence, d’analyse, d’esprit critique et de réflexion des étudiants.  

Mes conclusions : qui sont évidemment biaisées, dans la mesure où je n’ai testé qu’une université américaine, au niveau undergraduate (équivalent licence), et que j’arrive de Sciences Po, qui n’est pas typiquement une université française.

Universités américaines : 
Infrastructures : +++ ; Niveau des enseignements dispensés : ---

Universités françaises : 
Infrastructures : --- ; Niveau des enseignements dispensés : +++

Photo: Bookstore @ Harvard University.
La librairie de Harvard.

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